Skip to content Skip to footer

L’Institut Tunisien des Etudes stratégiques (ITES) relevant de la présidence de la République vient de publier en partenariat avec la fondation allemande « Konrad Adenauer Stiftung » qui est une fondation allemande proche de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU) – parti conservateur de droite – une étude intitulée « la sécurité énergétique de la Tunisie à l’horizon 2030 ». Nous continuons la présentation des faits saillants et des constats de cette étude.

Au volet diagnostic stratégique de la situation présente et particulièrement en ce qui concerne l’axe « Ruptures, invariants et germes de changement », l’étude de l’ITES précise pour ce qui est des invariants à l’horizon 2030, qu’en Tunisie, ces variants tiennent à une augmentation de la consommation d’énergie au même rythme que le PIB, un mix électrique dominé par le gaz naturel et un recul des investissements outre une offre composée principalement par des hydrocarbures.

On parle aussi d’un outil de raffinage qui répond de moins en moins à la demande domestique et d’une dépendance croissante des importations de gaz naturel sans solution fiable de secours en cas de rupture importante de la chaine d’approvisionnement du gaz (et par suite d’une part significative de l’énergie électrique).

Dans le monde, on évoque, par ailleurs, une offre d’énergie encore dominée par les énergies fossiles, avec toutefois un meilleur accès aux énergies renouvelables, mais une intégration électrique régionale encore insuffisante et une volatilité imprévisible des prix du pétrole.

Néanmoins, l’étude ne comporte pas, à ce stade, de calculs extrapolatifs et s’arrête toujours à un aspect purement descriptif. L’absence du volet économétrique peut être imputée à des difficultés rencontrées lors de l’élaboration de l’étude au niveau de la détermination des variables à expliquer et des variables explicatives des problématiques posées ainsi que du modèle adéquat, à ce titre.

Il s’agit, à ce niveau, d’une défaillance analytique de taille en termes d’expérimentation nécessaire à donner un caractère précis et démontrable aux résultats de l’étude et de ses recommandations.

Quant aux signaux faibles ou germes de changement présentés par l’ITES, il s’agit en Tunisie de : la dégradation de la situation économique et financière du pays pourrait entraîner des choix radicaux tels que la suppression des subventions de l’énergie, la privatisation des entreprises publiques, la dérèglementation de certaines activités de production (énergies renouvelables, gaz de schistes) et de commercialisation.

Dans le Monde, on cite : un risque d’extension de l’instabilité régionale entraînant une perturbation des approvisionnements de gaz de l’unique fournisseur étranger et une nouvelle flambée des cours mondiaux du pétrole et du gaz.

Dans ce cas et selon l’institut officiel, le scénario catastrophique serait l’émergence d’un conflit armé régional entraînant de multiples et durables interruptions des chaînes d’approvisionnement de produits pétroliers et/ou du gaz naturel. De telles interruptions entraîneraient une forte réduction de la production électrique et de l’activité économique en général, assure-t-on.

1 Comment

Laissez un commentaire